Depuis que l'on connaît leur existence, ces cellules font rêver : en effet imaginez pouvoir greffer un foie sain à un individu atteint d'hépatite ? Mieux encore, que ce foie ne  fasse aucunement l'objet d'un rejet ? C'est aujourd'hui possible... enfin.. ça le serait si la législation le permettait.

Le principe est évident :

Prélever le noyau d'une cellule somatique du malade, l'insérer dans un ovule énuclée dans le but de créer un clone. Cultivé in vitro, ce zygote donnera des cellules souches indifférenciées, que l'on pourra à loisir transformer en un beau foie tout neuf grâce à des cytokines. Et le must, c'est que ce foie sera parfaitement compatible avec le patient, puisqu'il aura été créé à partir de son propre ADN !

Évident ce principe, oui, mais plus coton à expliquer qu'à réaliser ! Le principal problème est qu'il faut énormément d'ovules fécondés de cette manière avant d'obtenir un embryon viable. Une autre difficulté réside dans la transformation des cellules totipotentes en cellules différenciées afin qu'elles forment un organe entier et fonctionnel : la nature exacte ainsi que la dose des cytokines à délivrer à ces cellules ne sont pas encore bien connues.

Voici un site simple pour aborder le sujet : Doctissimo

Des bases à quelques exemples pratiques : voici un site pour mieux comprendre : Fondation de l'Avenir

Le clonage thérapeutique et la thérapie cellulaire du coté legislatif.... Ne vous y laissez pas prendre, il y a aussi beaucoup de détails scientifiques fort intéressant.

Quelques exemples concrets :

- Une petite histoire de coeur

- Après la production d'insuline par des bactéries, va-t-on vers une guérison du diabète ?

- A ce stade... vous avez une p'tite envie de pisser ?

Il faut comprendre que cette technique n'en est qu'à ses balbutiements, interdite dans beaucoup de pays y compris la France, mais qu'elle ouvre des perspectives formidables. Si le sujet vous intéresse, je vous propose une passionnante interview du professeur Bernard Debré, fervent militant du clonage thérapeutique et de Christine Boutin, toujours aussi butée.

Donc à cause de divers problèmes éthiques qu'il est aisé de comprendre, d'autres solutions ont été cherchées.. et trouvées ! En effet, on sait maintenant qu'il existe des cellules souches à l'intérieur de notre corps adulte ! Nul besoin alors d'aller créer et massacrer un embryon pour vous soigner ? En théorie, non. Seul bémol, ces cellules ne sont non plus totipotentes, mais seulement multipotentes, c'est à dire que leur capacité de différenciation est encore grande, mais elle n'est plus infinie. Par exemple chez un grand brûlé, il est théoriquement possible en cultivant des cellules souches de son épiderme qui auraient été épargnées de recréer l'essentiel de l'épiderme, y compris les glandes sébacées et les poils, ce qui lui épargnerait l'inconvénient d'une greffe nécessitant un traitement lourd, laissant souvent une vilaine marque à cause de la différence de pigmentation.

Dans quelques années l'on maîtrisera certainement ces différentes techniques, et réparer un organe lésé à partir de son propre moi ne relèvera plus de l'utopie.

par Claude HEYMONET et Solène JOUAULT

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